Guy Francisque
Vyé kan-nari ka fè bon soup !
Né au François Martinique en 1939, c’est au quartier Balata à Fort-de-France où il passa toute son enfance que Guy Francisque est initié à la musique par son père, joueur de flûte. Déjà rongé par la passion de son instrument, le saxophone, Guy oublia d’en commander la précieuse protection et en fut quitte pour en fabriquer une à partir d’une valise en carton. Autodidacte, il intègre la formation de Maurice Chanvert et participe à quelques concours de la chanson créole. Guy crée « Les Compagnons du Rythme » avec notamment Simon Jurad à la guitare. En 1970, il rejoint « Les Léopards », un orchestre alors en plein essor. Son examen de passage effectué face au public du Prêcheur, Guy laissa pleinement exprimer ses talents de compositeur. Sa première, « Zaviron », fut un énorme succès, suivie de « Baptême de l’air » écrit dans l’avion qui les emmenait à la Guadeloupe pour les funérailles du chanteur Jacques Bracmort. Devenu compositeur attitré du groupe, Guy se révéla un réel don pour tourner en dérision les anecdotes et faits divers de la vie martiniquaise, pour la plus grande joie du public. Quand il prend un homme aux cheveux longs pour une femme, il écrit « Alé koupé shivéw’ ». Son plus grand succès avec Les Léopards demeure incontestablement « Titiri » dont le thème évoque l’injustice et le pouvoir des riches sur les plus démunis. Repris par le grand Nemours Jean-Baptiste, cette chanson reste d’actualité. C’est après six ans et lors d’une tournée en Métropole qu’il quitte Les Léopards en novembre 1975 et n’a pratiqué la musique que de manière épisodique avec Tropic 93, Lune Tropicale, Bèl Matador, Fleurs Cannelle, etc. C’est avec « Mazurkamania » qu’il nous revient, un album d’une incroyable fraîcheur qui voit entre autres les prestations vocales de Ralph Thamar, Dédé Saint-Prix et Gustave Francisque, son excellent saxophoniste de fils. A en croire l’effervescence suscitée lors de ses évolutions en live, l’ambianceur Guy Francisque est véritablement de retour. Messieurs, prenez vos cavalières et en piste !
Mitch Zéline
Photo : Mitch zéline
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