mercredi 31 décembre 2008

MARTINIQUE DAY FESTIVAL 16è édition




Succès au BB King Jazz Club à New York

Le rêve est devenu réalité : le Martinique Day Festival a eu lieu au BB King jazz Club sur Times square le samedi 8 octobre 2005. « La transition a été assurée entre le SOB’s et le BB King Jazz Club» nous dit Muriel Wiltord, directrice du Martinique Promotion Bureau à New York. Etant inscrit dans un environnement caribéen, le MDF a voulu construire sa programmation autour de cet état de fait. Ce qui nous a permis d’applaudir les martiniquaises Sonia Marc dit « La Sosso », Princess Lover, Christiane Valéjo, le jeune talent haïtien Mayer Morisset, les jeunes de Décibel, le dominiquais Jeff Joseph, l’ensemble sous la direction du martiniquais Jéricho Boura et son groupe.
La Sosso & Muriel Wiltord




















Le convoité Awards « Sucrier D’Or » fut remis à La Sosso, Jeff Joseph et au journaliste noir américain Jared Mc Allister.

Myriam Rangon, Jared Mc Allister

Madeleine De Grandmaison et Muriel Wiltord












Côté presse « extérieure », ATV et RCI ont fait le déplacement pour la Martinique ainsi que Dynamitch Magazine et Espace FM pour l’Europe.

L'équipe de RCI & Jocelyn Vautor















En faisant le déplacement à New York, la présidente du CMT (Comité Martiniquais du Tourisme), Madeleine de Grandmaison soutien et évalue l’ampleur de la manifestation pour mieux la pérenniser.

Madeleine De Grandmaison





















L’équipe gagnante du MDF est bien en place autour de Muriel Wiltord : Christelle Coita, Valérie Vulcain, Monique Macaire et l’intournable Alex Boicel.

Mitch Zéline

Alex Boicel & Décibel














MARTINIQUE DAY FESTIVAL 16th EDITION

Success at BB King Jazz Club in New York City

The dream has become reality : the Martinique Day Festival took place at the BB King Jazz Club in Times Square on October 8, 2005. “The shift from SOB’s to BB King was well handled” says Muriel Wiltord, Director of the Martinique Promotion Bureau of New York.

Muriel Wiltord & Jeff Joseph





















The MDF proposed a program in keeping with the expected Caribbean flavour. This allowed us to applaud Martiniquan female artistes Sonia Marc aka “La Sosso”, Princess Lover, Christiane Valéjo, also the young Haitian talent Mayer Morisset, the young Decibels, the Dominican Jeff Joseph all under the artistic direction of the Martiniquan Jéricho Boura and his group.

Christiane Valéjo












Mayer Morissette






















The coveted “Sucrier d’Or” award was bestowed on La Sosso, Jeff Joseph and the African-American journalist Jared Mc Allister. The “foreign” press was represented by ATV and RCI from Martinique as well as Dynamitch Magazine and Espace FM travelling from Europe. The President of the CMT (Comité Martiniquais du Tourisme), Madeleine de Grandmaison took time off in New York to support and evaluate the event in order to better perpetuate it. The winning team surrounding Muriel Wiltord : Christelle Coita, Valérie Vucain, Monique Macaire and the inevitable Alex Boicel.

Princess Lover & Josminah Boisrond















Charlie Labinsky




















La Sosso & André Chézimar















Jeff Joseph met le feu au BB King















Madeleine De Grandmaison, RCI,
Francis Augustine
Valérie Vulcain
Muriel Wiltord & Princess Lover
















Photos : Mitch zéline



Contact : Martinique Promotion Bureau 444 Madison Avenue, 16th fl. New York, NY 10022
Tel : 00 1 212 838 6887 Fax : 001 212 838-7855
web : http://www.martinique.org/

e-mail : monique.macaire@franceguide.com



lundi 29 décembre 2008

LES VIDEOS DE "MIZIK LAREJYON 2007"


Le samedi 28 juillet 2007 un concert réunissant des musiciens ayant reçus l'aide du Conseil Régional pour effectuer des études musicales s'est déroulé dans les jardins du conseil Régional avec, entre autres, la présence du Président Alfred Marie-Jeanne. L'orchestre accompagnant les boursiers était placé sous la direction de Ronald Tulle.
Mitch Zéline

Des images réalisées par Mitch Zéline












LE JEUNE SAMUEL DIT "CHOUCHOU"


DISCOURS D'ALFRED MARIE-JEANNE
PRESIDENT DE LA REGION MARTINIQUE

vendredi 19 décembre 2008

Raphael Elizé, premier Maire noir en metropole


Avant lui, il n'y avait jamais eu de maire noir en métropole. C'était en 1929 à Sablé-sur-Sarthe, la ville de François Fillon. Un symbole ! A quand l'Obama francais ?

"Les maîtres sont ceux qui nous montrent ce qui est possible dans l'ordre de l'impossible", disait Paul Valery. Si méconnu soit-il, Raphaël Elizé est l'un d'eux. Ce 19 mai 1929, les habitants de Sablé-sur-Sarthe choisissent pour maire ce martiniquais de 38 ans, arrière petit-fils d'esclave. Soixante ans avant l'élection de Koffi Yamgnane à Saint-Coulitz (Finistère). Refugié avec sa famille à Paris après l'éruption de la montagne Pelée, en 1902 (30 000 morts), Raphaêl poursuit d'abord des études vétérinaires à Lyon. Conformément aux voeux de son père, un franc-maçon pétri de valeurs républicaines, persuadé que l'éducation est le meilleur moyen de réduire les inégalités sociales. Diplomé en 1914, Raphaël est enrôlé trois semaines plus tard dans le terrible 36è régiment colonial d'infanterie. Le miraculé de l'éruption survit, une fois encore, à une épreuve meurtrière. En 1919, il reçoit la médaille militaire puis s'installe comme vétérinaire, avec sa femme, Caroline, à Sablé-sur-Sarthe - un pur hasard : un poste y était disponible. "Imaginez la tête des paysans qui l'ont vu arriver pour aider leurs vaches à véler!" plaisante le producteur Olivier Roncin, qui prépare un film sur sa vie. Très vite, pourtant, il impose le respect à la population. "Il a su allier la finesse de son travail à une force physique à toute épreuve" vante l'un de ses confrères.

RAPHAEL ELIZE


"C'était un homme hyperactif, cultivé et profondément altruiste", se souvient Louise Oliva, 85 ans, une nièce éloignée. Dans les années 20, il s'implique beaucoup dans la vie locale. Le voici président du comice agricole, de la commission administrative de l'hospice, vice-président du comité cantonal de soutien au Cartel des gauches, conseiller municipal... jusqu'à ce jour de 1929 où, après une campagne rude, lui, Martiniquais noir et socialiste, devient le premier édile de cette bourgade qui sera, beaucoup plus tard, le fief de François Fillon.
"Ce fut un homme de progrès, à l'origine de la création de la cantine communale, du terrain de football, de la première piscine homologuée de l'Ouest", précise Marc Joulaud, actuel maire (UMP) de la commune.



La place de la mairie porte son nom

En 1935, Elizé est réélu. Mais, deux ans plus tard, sa vie bascule, Janine, sa fille unique, meurt d'une péritonite à l'âge de 17 ans. Un deuil qu'il surmonte avec dignité. "Je ne l'ai jamais vu triste; il semblait pouvoir tout supporter", reprend Louise Oliva, qui a vécu chez eux en 1939.
Destituépar les Allemands en 1940 (*voir plus bas), il s'engage dans la Résistance. Torturé par la Gestapo, puis déporté à Buchenwald en 1943, il survit jusqu'à ce que, le 9 février 1945, par une tragique ironie de l'Histoire, un aviateur Anglais bombarde son baraquement par erreur...
En souvenir de ce parcours hors normes, la place de la mairie de Sablé porte son nom depuis la fin de la guerre. Exceptionnelle et méconnue, la vie de raphaël Elizé laissait penser que l'élection d'un noir se généraliserait en France. Mais, quatre-vingt ans plus tard, l'Assemblée nationale ne compte, parmi les députés de métropole, qu'une députée de couleur...
Eva Hamzaoui
Photo : DR

Destitué par l'occupant en 1940

"Ainsi qu'il a été signalé, le maire de Sablé est un officier français et mulâtre (...). Il est incompréhensible pour le ressentiment allemand et pour le sens du droit allemand qu'un homme de couleur puisse revêtir la charge de maire (...). Il est insupportable (pour) l'armée allemande de reconnaître comme maire en territoire occupé un homme de couleur, ni de discuter de lui".
Extrait de la lettre de destitutionde la feldkommandantur, le 9 août 1940.

dimanche 14 décembre 2008

Ékléraj


Guy Francisque

Vyé kan-nari ka fè bon soup !

Né au François Martinique en 1939, c’est au quartier Balata à Fort-de-France où il passa toute son enfance que Guy Francisque est initié à la musique par son père, joueur de flûte. Déjà rongé par la passion de son instrument, le saxophone, Guy oublia d’en commander la précieuse protection et en fut quitte pour en fabriquer une à partir d’une valise en carton. Autodidacte, il intègre la formation de Maurice Chanvert et participe à quelques concours de la chanson créole. Guy crée « Les Compagnons du Rythme » avec notamment Simon Jurad à la guitare. En 1970, il rejoint « Les Léopards », un orchestre alors en plein essor. Son examen de passage effectué face au public du Prêcheur, Guy laissa pleinement exprimer ses talents de compositeur. Sa première, « Zaviron », fut un énorme succès, suivie de « Baptême de l’air » écrit dans l’avion qui les emmenait à la Guadeloupe pour les funérailles du chanteur Jacques Bracmort. Devenu compositeur attitré du groupe, Guy se révéla un réel don pour tourner en dérision les anecdotes et faits divers de la vie martiniquaise, pour la plus grande joie du public. Quand il prend un homme aux cheveux longs pour une femme, il écrit « Alé koupé shivéw’ ». Son plus grand succès avec Les Léopards demeure incontestablement « Titiri » dont le thème évoque l’injustice et le pouvoir des riches sur les plus démunis. Repris par le grand Nemours Jean-Baptiste, cette chanson reste d’actualité. C’est après six ans et lors d’une tournée en Métropole qu’il quitte Les Léopards en novembre 1975 et n’a pratiqué la musique que de manière épisodique avec Tropic 93, Lune Tropicale, Bèl Matador, Fleurs Cannelle, etc. C’est avec « Mazurkamania » qu’il nous revient, un album d’une incroyable fraîcheur qui voit entre autres les prestations vocales de Ralph Thamar, Dédé Saint-Prix et Gustave Francisque, son excellent saxophoniste de fils. A en croire l’effervescence suscitée lors de ses évolutions en live, l’ambianceur Guy Francisque est véritablement de retour. Messieurs, prenez vos cavalières et en piste !

Mitch Zéline

Photo : Mitch zéline