GERARD LA VINY
Photo : Mitch Zéline
Qui n’a pas été ému par les accents poignants de la chanson « Volé Boeing-la », qui célébrait en créole l’entrée douloureuse des Antilles dans la technologie du XX° siècle ? En juin 1962, un Boeing 707 parti de Paris et dans lequel le père de Gérard LA VINY avait pris place, s’écrasait sur les hauteurs de Deshaies, en Guadeloupe, ne laissant aucun survivant. C’était là une des facettes de l’immense talent de Gérard LA VINY, chanteur-compositeur-interprète guadeloupéen, que de pouvoir ainsi chanter la mort et magnifier la peine de tout un peuple sur un air de biguine créole.
Avec son humour malicieux, Gérard LA VINY avait exploré dans les années 60 les divers aspects de la société antillaise en chansons créoles. On lui doit bien sûr les immortelles « Ban mwen on ti bo » ou encore « Sans chemise, sans pantalon ». Mais aussi de « La semaine des cordonniers » au « Prénom des filles », en passant par « Philosophie » et « T’es de chez nous - Moune a case », sans pouvoir oublier « La sérénade » ou « L’enterrement », il avait su amuser toute une génération de ses propres travers, et lui faire danser la biguine en riant de ses petits défauts.
L’œil vif et son éternel sourire en bandoulière, le bon mot créole toujours à la bouche, Gérard LA VINY était un hôte chaleureux et accueillant à « La Canne à sucre », son célèbre cabaret de Montparnasse, où se pressaient de nombreux Antillais de Paris issus de toutes origines socio-ethniques, venus se réchauffer, un ti-punch à la main, au soleil de ses chansons et de celles des nombreux artistes qu’il invitait à s’y produire.
Il aimait la vie, et surtout la Guadeloupe, même si c'est en France qu'il a fait carrière. Sans doute mal connu des jeunes Guadeloupéens et Martiniquais d’aujourd’hui, qu’ils sachent que Gérard LA VINY a toujours œuvré pour la promotion de la culture créole populaire ; il aura été un grand amoureux du mode de vie créole, un fervent défenseur de notre musique, ainsi qu’un véritable ambassadeur de nos valeurs à travers le monde. Un monument, en quelque sorte !
Gérard LA VINY vient de disparaître à 76 ans à Paris, après des années de souffrances. Notre association « Tous Créoles ! » se joint avec tristesse à la douleur d’une famille et de tout un peuple. Nou ké kontinyé shanté èk dansé épiw' !
Nathalie FANFANT, Présidente de « Tous Créoles ! Paris »
Roger de JAHAM et Gérard DORWLING-CARTER, co-présidents de « Tous Créoles ! »
Avec son humour malicieux, Gérard LA VINY avait exploré dans les années 60 les divers aspects de la société antillaise en chansons créoles. On lui doit bien sûr les immortelles « Ban mwen on ti bo » ou encore « Sans chemise, sans pantalon ». Mais aussi de « La semaine des cordonniers » au « Prénom des filles », en passant par « Philosophie » et « T’es de chez nous - Moune a case », sans pouvoir oublier « La sérénade » ou « L’enterrement », il avait su amuser toute une génération de ses propres travers, et lui faire danser la biguine en riant de ses petits défauts.
L’œil vif et son éternel sourire en bandoulière, le bon mot créole toujours à la bouche, Gérard LA VINY était un hôte chaleureux et accueillant à « La Canne à sucre », son célèbre cabaret de Montparnasse, où se pressaient de nombreux Antillais de Paris issus de toutes origines socio-ethniques, venus se réchauffer, un ti-punch à la main, au soleil de ses chansons et de celles des nombreux artistes qu’il invitait à s’y produire.
Il aimait la vie, et surtout la Guadeloupe, même si c'est en France qu'il a fait carrière. Sans doute mal connu des jeunes Guadeloupéens et Martiniquais d’aujourd’hui, qu’ils sachent que Gérard LA VINY a toujours œuvré pour la promotion de la culture créole populaire ; il aura été un grand amoureux du mode de vie créole, un fervent défenseur de notre musique, ainsi qu’un véritable ambassadeur de nos valeurs à travers le monde. Un monument, en quelque sorte !
Gérard LA VINY vient de disparaître à 76 ans à Paris, après des années de souffrances. Notre association « Tous Créoles ! » se joint avec tristesse à la douleur d’une famille et de tout un peuple. Nou ké kontinyé shanté èk dansé épiw' !
Nathalie FANFANT, Présidente de « Tous Créoles ! Paris »
Roger de JAHAM et Gérard DORWLING-CARTER, co-présidents de « Tous Créoles ! »
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